Les personnes prédisposées au développement de glaucome sont les plus concernées par la gonioscopie. Cet examen oculaire est réalisé en clinique par un ophtalmologiste. Il a pour objectif de détecter la présence de maladies à l’origine de déficience visuelle touchant des millions de personnes. Cette dernière est généralement causée par une pression sur le système de drainage de l’humeur aqueuse. Dans la plupart des cas, elle ne présente aucun symptôme et progresse lentement pendant 10 à 20 ans. Il arrive aussi que la maladie survienne subitement, car l’angle irido-cornéen est fermé. Celle-ci cause des douleurs intenses au niveau de l’œil. Si le glaucome n’est pas traité correctement et immédiatement, il pourrait provoquer des lésions du nerf optique. Celles-ci entraînent alors une cécité définitive et irréversible. La rétine ne transmet plus d’informations au cerveau.

Qu’est-ce que la gonioscopie ?

La gonioscopie est un examen oculaire réalisé par un ophtalmologiste. Celui-ci procède à une étude de l’angle de drainage de l’œil. Il s’agit de la zone destinée à évacuer l’humeur aqueuse. Toute perturbation de cet écoulement peut devenir problématique. Elle est à l’origine des irritations au niveau des yeux. Elle peut également entraîner une déficience visuelle, voire de la cécité sur le long terme.

Pourquoi faire une gonioscopie ?

En ophtalmologie, la gonioscopie est recommandée pour une détection précoce du glaucome. Selon la définition dans le dictionnaire, cette maladie oculaire entraîne une diminution de l’acuité visuelle en provoquant des lésions nerveuses. Elle constitue donc la principale cause de cécité dans le monde en l’absence de traitement approprié. Cet examen est également effectué en vue d’un contrôle thérapeutique d’autres maladies concernant l’angle irido-cornéen. Il s’agit, notamment, de kyste, d’uvéite et d’inflammation oculaire. L’ophtalmologiste procède aussi à une gonioscopie dans le cadre de malformations congénitales ou de tumeurs résultant d’une blessure au niveau de l’œil. Cet examen s’avère également nécessaire avant et après une chirurgie des yeux pour savoir si elle est efficace.

Quel patient est concerné par cet examen ?

La gonioscopie s’adresse principalement aux personnes souffrant de glaucome chronique. Elles ont des prédispositions à cette maladie sans avoir aucun problème visuel pendant 10 à 20 ans. Elle se manifeste progressivement et lentement. Ce type de glaucome concerne la grande partie des patients touchés par cette affection. Il existe également un glaucome aigu qui est une maladie rare. Les personnes en souffrent soudainement au niveau d’un des yeux. Elles ressentent une douleur intense et subite au niveau de l’œil. Dans ce cas, il s’agit d’une urgence médicale requérant un traitement adapté. Il faut donc rester vigilants aux différents symptômes indiquant un glaucome :

• vision floue ;
• rougeur dans l’œil ;
• douleur oculaire sévère ;
• vision d’anneaux de couleur absorbant des lumières ;
• vision de halos ;
• réduction du champ visuel ;
• problème au niveau de la papille de la cornée.

L’ophtalmologiste prescrit généralement l’utilisation de collyre pour traiter la maladie. Il peut également demander des examens complémentaires selon la gravité du cas. Il s’agit, entre autres, de l’Ultrasound BioMicroscopy ou UBM. Cet examen intraoculaire désigne une échographie à haute fréquence destinée à réaliser une exploration oculaire en médecine. Elle permet d’avoir des images en coupe de bonne résolution.

Comment se déroule le test dépistage effectué par l’ophtalmologiste ?

La gonioscopie est une intervention indolore et sans risque pour la santé. L’ophtalmologiste applique des gouttes anesthésiantes sur la surface de l’œil à examiner. Il laisse la solution agir quelques minutes avant de placer un gonioscope. Celui-ci est une lentille de contact spéciale en verre. Elle favorise une meilleure observation de l’angle irido-cornéen à l’aide d’un biomicroscope ou une lampe à fentes. L’ophtalmologiste analyse différentes zones de l’œil, notamment la cavité de l’angle et l’obstruction trabéculaire. Il examine aussi le niveau d’enfoncement et la forme superficielle de l’iris. Il mesure l’angle entre celui-ci et la cornée pour déterminer la présence de glaucomes. Quant au test de tonométrie, il permet de mesurer la pression oculaire. La gonioscopie permet ainsi de détecter :

• une fermeture de l’angle indiquant une obstruction partielle du système de drainage de l’humeur aqueuse ;
• un angle ouvert confirmant un dysfonctionnement au niveau de l’angle de drainage ;
• un angle étroit indiquant la proximité du canal de drainage obstrué avec l’iris.

À la fin du diagnostic, l’ophtalmologiste nettoie la surface de l’œil avec des gouttes oculaires. Les personnes portant des lentilles de contact doivent les enlever au moins trente minutes avant la gonioscopie. Il leur faut également patienter une heure avant de pouvoir remettre leurs lentilles.